En juin 2018, alors que je m’autopalpe sous la douche, je réalise que j’ai plusieurs aspérités au niveau de mon testicule gauche. Ayant déjà été sensibilisé aux maladies masculines, je prends aussitôt rendez-vous chez mon médecin qui me redirige vers un urologue. Celui-ci me prescrit une échographie scrotale et le verdict est sans appel : j’ai une dizaine de nodules, il faut procéder à une orchidectomie du testicule malade. À ce moment-là, ma virilité en prend un sacré coup. Je me demande si je vais pouvoir avoir un deuxième enfant alors que je n’ai que 28 ans. Et surtout, pourquoi moi ? Les médecins me conseillent alors de faire une congélation de sperme en vue d’une possible FIV, mais je suis plein de remords et culpabilité de devoir peut-être faire vivre ça à ma conjointe. Elle qui est là, m’épaule et me rassure.
Après l’opération, il faut encore attendre un moment, mais le soulagement est au rendez-vous, tout s’est bien passé et je n’ai pas de traitement supplémentaire, j’ai alors 30 ans. 8 mois après ma rémission, ma compagne est tombée enceinte. Le 2e plus beau jour de ma vie arrive et même si j’ai encore une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, je vais gagner mon combat.

Aujourd’hui mon fis a 10 ans et ma fille bientôt 6 ans. S’il y a un message que j’aimerais faire passer c’est : palpez-vous les gars ! N’ayez pas de tabou, parlez-en à vos proches, car ce genre de maladie peut arriver à n’importe quel homme .....

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